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Jung Akira
Jung Akira

Pseudo / Prénom :
helter.skelter / bee
Mon avatar :
kim bum
Crédits :
helter.skelter
Idendités secrètes :
suh eun sil
Mon âge :
vingt quatre ans
Métier :
compositeur
Mon nom de scène est :
cheonsa
(akira) + bridge over troubled water Tumblr_lxtcrfEgCs1qbn3yho1_r1_500
Inscrit(e) depuis le :
23/12/2015
Nombre de messages :
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Sujet: (akira) + bridge over troubled water
Sam 23 Jan - 22:27



jung akira
feat . kim bum
Identity Card
nom & prénom : jung akira (nom de scène: cheonsa)âge & date de naissance : vingt quatre ans lieu de naissance : tokyo, quatre janvier mille neuf cent quatre vingt douze sexualité : hétérosexuel statut matrimonial : célibataire métier : compositeur. traits de caractère : arrogant, exigeant, perfectionniste, protecteur, indépendant, volontaire, têtu, fidèle, fiable.

We want to know more about you
il est issu d'une relation hors mariage entre sa mère et un coréen rencontré lors d'un voyage au japon – il fait parti d'une des plus puissante famille coréenne – il a la double nationalité japonaise et coréenne – il boit du thé quasiment non stop – ses idoles sont Joe Hisaishi, Yiruma, Hans Zimmer et John Williams – il médite tous les matins afin de vaincre son orgueil – il n'a aimé qu'une femme dans sa vie – il a laissé ses cheveux pousser lorsqu'il est parti en Europe – il sait parler coréen, japonais, français et anglais – il déteste les odeurs de pollution, il porte un masque quasiment dès qu'il sort dans la rue – on lui dit souvent qu'il est le portrait craché de sa mère – il a coupé les ponts avec sa famille – il a appris à jouer du piano, de la guitare, de la batterie, du violon et de la basse en Europe – il a eu (et a encore) des soucis avec la nourriture – il est perfectionniste (sûrement trop), et il peut en devenir désagréable avec ses collaborateurs – il apprends encore à s'excuser et à reconnaître qu'il peut avoir tort – il vérifie toujours deux fois que ses portes sont bien verrouillées – il a une photo de son ancienne petite amie dans son porte feuille – il est claustrophobe – il aime probablement les animaux plus que les humains, bien qu'il en ai approché pour la première fois à ses dix sept ans – il a d'ailleurs un chien qu'il a récupéré à la SPA: il s'agit d'un dogue de bordeaux qu'il emmène partout avec lui, elle s'appelle Sunja – il n'a pas la télé chez lui, ni la radio, il se contente de mettre de la musique en permanence – il est incapable de danser autre chose que la valse, reste de ses années en tant que jeune héritier – il a un péché culinaire: les galettes au sarrasin, qu'il a mangé pour la première fois après s'être enfui –

Compétences
Artistes appréciés : hans zimmer, the gazette, yiruma, john williams. niveau d’intérêt pour la "vague hallyu" : développé, c'est une partie de son travail. Avis sur la Moon Arts School : une très bonne école qui recrute d'immenses talents. Avis sur la Paradise Agency : il y travaille, c'est pour une bonne raison.

CHANT
RAP
DANSE
MUSIQUE
THÉÂTRE
DIVERTISSEMENT

FAN ATTITUDE
ENTREPRENEUR
IMITATEUR
NORAEBANG
CYBERSTAR
GEEK
BEATBOXING
BARISTA
STYLISME
COMPOSITION
ÉCRITURE

Behind the scene
pseudo et/ou prénom : helterskelter/bee âge : vingt ans pays et/ou région : france/midi pyrénées présence : SCOUT TOUJOURS PRÊT personnage inventé ou scénario ? inventé comment avez-vous connu le forum ? bitch please un dernier commentaire ? love love keur keur <3

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Sujet: Re: (akira) + bridge over troubled water
Sam 23 Jan - 22:28

Your story
Akira avait tout du jeune premier, futur héritier d'une riche fortune. Né avec une cuillère en argent dans la bouche, il pouvait se permettre le luxe de toujours porter les costumes derniers cris, taillés à la perfection, de porter les meilleures chaussures en cuir du pays, de manger dans les meilleurs restaurants tous les soirs et de boire du champagne au saut du lit si cela lui chantait. Étudiant dans une école privée, où quasiment seuls les enfants de riches avaient le privilège d'entrer, en raison de la somme astronomique requise pour l'entrée, il avait pour professeur les meilleurs instructeurs de la Corée. Il pouvait se permettre de lire ses cours en diagonales, ou même de ne pas les lire du tout, aidé par une facilité fulgurante à connaître ses leçons sur le bout des doigts à la première écoute. Il faisait de la natation dans la meilleure équipe de jeunes du pays et il jouait brillamment au piano. Il parlait japonais avec sa mère, coréen avec son père et français avec sa nounou. Akira avait tout du jeune garçon qui avait tout pour réussir, et sa perfection apparente n'était entachée que par son évidente arrogance. Il était beau et brillant, et il le savait. Et il ne voyait aucune raison de le cacher au monde.

Jusqu'à ses seize ans, la vie continua sa route sans que ses convictions ne soient mises à mal. Il vivait une vie sans rebondissement : confortablement assis sur un coussin de privilèges et de conforts tout mâchés, il usait et abusait de ce que ses parents pouvaient lui offrir. Fêtes d'anniversaire exubérantes, habits en pagaille, chauffeur, distractions, l'argent lui offrait tout ce qu'il voulait. Des amis, il en avait pleins : l'argent, là aussi, lui assurait le respect et l'affection de ceux qui se plaisaient à graviter autour de celui qui avait le pouvoir de les placer dans la catégorie des élèves les plus populaires. Il ne questionnait pas leur loyauté, où même l'affection qu'ils pouvaient lui porter. Il savait pertinemment qu'ils étaient là par intérêt et cela lui allait très bien : il avait le pouvoir et c'était tout ce qui l'intéressait.

Ses parents souhaitaient qu'il reprenne l'entreprise : c'était une histoire de famille, dans laquelle tous les membres étaient impliqués : parents, oncles, tantes, cousins, tous avaient un rôle dans la multinationale tenue par les parents Jung. Et Akira avait bien l'intention d'avoir un rôle à jouer dans l'histoire de sa famille : il était hors de question qu'un tel héritage lui passe sous le nez. Son avenir était tout tracé, et il se laissait porter par le vent calme et rassurant des lauriers de ses aïeuls.

Et puis un jour, elle apparut. Elle venait d'un milieu modeste, et de ce fait, devint aussitôt la cible de tous les regards et tous les murmures. Rares étaient les élèves qui venaient d'un milieu différent de celui d'Akira dans cette école : les frais d'inscription étant pharamineux, tous les élèves venaient de riches et parfois célèbres familles. Mais elle, elle n'avait rien d'une héritière ou d'une enfant de star. Ses cheveux étaient coiffés simplement, pas particulièrement brillants ou soyeux. Ses ongles n'étaient pas manucurés, ses chaussures n'étaient pas cirées. Elle ne ressemblait en rien à toutes les autres filles de l'école, elle paraissait pâle et n'importe qui l'aurait qualifiée de 'banale', 'sans saveur', Akira le premier. Et pourtant, quelque chose dans sa poitrine se mit à brûler, son cœur se mit à battre la chamade et ses joues devinrent rouges. Près de lui, un de ses acolytes se mit à rire.

« Regarde la, cette paysanne, qu'est-ce qu'elle fout ici ? Je te parie qu'elle restera pas deux semaines. »
« Hey, Akira, pas cap d'aller séduire la bouseuse ! »

Akira jeta un regard dédaigneux à son 'ami' et haussa les épaules.

« Facile. Elle doit être pleine d'illusion et de naïveté. Après tout, regarde là. Ses parents ont du épargner pendant des mois pour payer ne serait-ce que les frais d'inscription. C'est pitoyable. »

Ses amis se mirent à rire, amusés, tandis qu'il s'approchait de la jeune fille et lui proposait de lui faire faire un tour de l'école. Elle accepta avec un sourire et alors qu'il passait devant sa bande, il leur lança un petit clin d’œil, persuadé que l'affaire était déjà dans la poche. Aurait-il pu se douter que la jeune fille volerait son cœur ? Aurait-il pu se douter qu'au fil des jours, des semaines, sa bonté, sa gentillesse et cette fameuse naïveté qu'il avait moqué avec tant de verve avaient eu raison de tout ce à quoi il avait cru pendant toutes ces années. Il l'avait aimée, dès qu'il l'avait vu, mais il l'avait aimée de plus en plus à chaque jour que dieu leur offrait. Elle faisait ressortir en lui ce qu'il y avait de bon et qu'il n'avait jamais soupçonné. Elle lui faisait découvrir ce qu'il l'animait, profondément, ce pour quoi il était venu sur cette terre: la musique. Il jouait, pour elle, et elle seule, il composait des musiques, et il aimait ça. Pour la première fois de sa vie, il ne vivait pas que pour le luxe et le gâchis, il avait un but, et il éprouvait un réel plaisir, une véritable satisfaction. Il avait seize ans à peine.

Un matin, alors qu'ils devaient se retrouver dans un couloir de l'école après les cours, il la trouva, sur le sol. Autour d'elle, plusieurs de ces acolytes, qu'il appelait ses amis quelques semaines auparavant, balançaient leurs pieds et leurs poings sur la pauvre jeune fille, qui n'avait d'autre choix que de se recroqueviller sur le carrelage en attendant que l'enfer s'achève ou que quelqu'un la trouve, ainsi martyrisée. Akira se précipita vers eux et écarta les jeunes hommes, se précipitant vers celle qu'il aimait, ensanglantée, et alors qu'une colère folle naissait dans son cœur et ses tripes, un autre sentiment, plus chaud, plus doux, comme un oisillon qui s'éveille, naquit dans sa poitrine.

« Mon amour … Je suis désolé... » Il déposa un baiser sur son front et se releva, surplombant d'un dédain maléfique ses amis. « Approchez vous ne serait-ce qu'une fois d'elle, touchez ne serait-ce qu'à un seul de ses cheveux, et je vous détruis. Je mettrai en miette tout ce que vous connaissez, tout ce qui vous ai cher, je serai votre enfer sur terre, et croyez moi … Je n'hésiterai pas. Faites passer le message. Le premier qui touche à Soyeon aura affaire à moi. »

Le ton autoritaire et glacial du jeune homme suffit à faire fuir les garçons, et aussitôt qu'ils eurent tourné au coin du couloir, Akira se précipita vers la jeune femme. Il la prit dans ses bras et l'amena à l'infirmerie, où elle resta en convalescence plusieurs jours avant de pouvoir se lever à nouveau. Nul n'osa plus jamais s'en prendre à elle. Et nul n'eut jamais plus le pouvoir de le séparer de celle qui était, définitivement, l'amour de sa vie. Il n'avait plus besoin de rien que d'elle, l'oxygène n'était plus qu'un luxe, la nourriture était superflue, l'eau n'avait plus de saveur, le ciel n'était plus beau, l'air n'était que sécheresse et froid si elle n'était pas là, à côté de lui. Son monde, ses étoiles, ses astres tournaient tous autour d'elle, elle était le soleil autour duquel il décrivait son orbite, jour et nuit, heure après heure, minute après minute. Il ne venait plus en limousine, il ne sortait plus en soirée, il ne se moquait plus des miséreux, car il savait que tout cela lui déplaisait, et que tout cela n'était qu'une perte de temps, qu'une occupation qui ne faisait que le garder loin d'elle. Il savait qu'il était destiné à une autre – il l'était depuis qu'il était né – et que sa famille désapprouverait ce choix : il lui était donc vital de garder sa relation secrète. Il aurait voulu pouvoir s'afficher fièrement à côté d'elle, crier au monde qu'il était amoureux d'elle, qu'il aimait la plus belle jeune fille de Corée, qu'elle était tout, qu'elle était son univers, sa galaxie, mais il devait rester silencieux, secret, réservé, et elle le savait.

Ils restèrent plusieurs mois ensemble, et aussi court que cela puisse paraître, ce furent les plus beaux mois de toute sa vie. Ils étaient exaltés, portés par ces sentiments qui les animaient. Il l'amenait dans les endroits les plus clichés pour les couples : la fête foraine, la rivière, la tour Namsan. Et cela les faisait rire.

« Allez, mets le cadenas. »
« Non, toi, mets le. »
« Non, c'est à toi de le mettre. »
« Bon, mettons le ensemble alors. »

Il leva les yeux au ciel avec un air amusé mais consentit à mettre sa main sur celle de la jeune femme tandis que le bruit satisfaisant du cadenas qui se verrouillait semblait raisonner cérémonieusement dans l'air. Ils étaient seuls, l'air était doux, et le soleil se couchait lentement devant leurs yeux émus. Assis sur la colline, il déposa doucement son bras autour des frêles épaules de la jeune femme alors qu'elle déposait sa tête sur son épaule.

« J'ai une surprise pour toi … Mais il va falloir marcher, et je vais devoir te bander les yeux. »
« Me bander les yeux ?! Certainement pas, tu crois que ... »
« S'il te plaît … sinon ça ne sera plus une surprise ... »

Il lui adressa son regard le plus sensuel, et s'il savait qu'elle ne supportait pas lorsqu'il usait de ses pouvoir de séduction sur elle, il savait aussi qu'elle y était sensible, et ce fut sans surprise qu'elle se laissa convaincre, bien que faisant une moue agacée et le traitant régulièrement de « babo » entre ses dents. Il riait à chacune de ces insultes, alors qu'il la guidait avec tendresse, ses doigts entrelacés avec les siens. Il la mena jusqu'au bas de la colline, puis ils marchèrent vers un joli bâtiment traditionnel. Il ouvrit la porte à l'aide d'une clé délicate, et ils se retrouvèrent dans une petite maison sombre. Mais ce n'était pas l'entrée qui l'intéressait, alors il continua à guider la jeune femme jusqu'à une autre porte, qui laissa cette fois place à une chambre. Au milieu de la pièce tronaît un immense lit à baldaquin, entouré de dizaines de bougies qui avaient été allumées avec soin, l'une après l'autre. Elles exhalaient une douce odeur de vanille, qui se mélangeaient harmonieusement avec l'odeur fleurie des fleurs qui avaient été accrochées tout autour de la structure des rideaux à baldaquin. Une douce lumière tamisée éclairait la pièce, et se répercutait sur la blancheur immaculée des rideaux et des draps qui avaient été parsemés de pétales de roses. Sur le lit était posée une petite boîte, mystérieuse et minuscule. Akira libéra délicatement les yeux de la jeune femme, qui purent enfin se poser sur la pièce, qu'il avait préparé tout l'après midi durant, avec le plus grand soin dont il pouvait faire preuve.

« J'espère que ça te plaît … Je me suis rendu compte que nous n'avions jamais dormi ensemble. Et comme nous ne pouvons ni l'un ni l'autre dormir chez nos parents, je me suis dit que ... » Il rougit. « Je voulais me réveiller auprès de toi, au moins une fois. »

Il l'attira près du lit et prit la boîte dans ses mains, l'ouvrant doucement devant elle et dévoilant une bague. Elle n'était ni énorme, ni ornée d'un énorme diamant : en réalité, c'était une bague très discrète, en or rose torsadé, sans pierre ni rien ne tout ce qui pouvait appartenir à « son monde ». Il avait voulu prendre une bague qui leur ressemblait, une bague qu'elle garderait pour toujours, une bague qui représenterait l'amour, si fort et inconditionnel qu'il avait pour elle.

« J'aimerais que tu la porte … » Il leva les yeux vers elle et prit son visage dans sa main. « Je t'aime … Je t'aime. »

Il l'embrassa avec tendresse, sa main glissant avec douceur le long de son cou, le long de sa gorge, le long de sa hanche, le long de sa cuisse, puis remonta sur son ventre, glissant sous son tshirt. Ses baisers glissèrent sur sa mâchoire, sur sa carotide battante, sur son épaule, et il releva le visage, préoccupé.

« Promets moi de m'aimer, à jamais … Pour toujours … Parce que je ne pourrai jamais cesser de t'aimer ... »

La promesse fut scellée dans les plus chauds des baisers et dans les plus belles des étreintes, et le lendemain, il put se réveiller près d'elle comme il l'avait souhaité, et un sourire extatique ourla ses lèvres pendant des semaines et des jours.

Mais la famille Jung n'était pas de cet avis. Il leur avait fallu plusieurs mois pour comprendre ce qui était arrivé à leur fils, mais lorsqu'ils découvrirent qu'il était amoureux d'une simple fille du peuple, une roturière, une moins que rien, on réquisitionna le jeune homme dans le bureau paternel, en plein milieu de la journée : deux hommes vinrent le chercher en plein cours, malgré les protestations d'une professeur dépassée par les événements. Balancé à travers la porte devant un père dont le visage était défiguré par la colère, on le laissa, là, et on ne passa pas par quatre chemins.

« Comment as-tu pu oser ? Sortir avec une fille comme elle, sans nous en parler, comme un voleur … Sous notre nez ! Tu es déjà destiné à une fille d'une grande famille, et tu ne gâcheras pas cette union parce que tu as eu la stupide idée de t'envoyer une fille qui … QUI N'A RIEN ! Tu m'entends ?! RIEN ! »
« Je l'aime, père ! Je l'aime et je ... »
«  Et tu crois que tes sentiments m'intéressent ?! Il suffit ! Tu vas quitter cette fille et ne plus jamais lui parler. Tout ceci est terminé. »
« Non, je ne peux pas, je ... »

Un regard glacial suffit à lui couper la parole.

«  Ecoute moi petit morveux. » Il l'attrapa par le menton, comme une vulgaire poupée de chiffon. «  Soit tu quittes cette fille, soit j'envoie mes hommes chez elle. Et tu sais ce qu'ils lui feront, ou ce qu'ils feront à la première personne qu'ils croiseront. Alors tu choisis. »
« JE NE PEUX PAS ! NE FAITES PAS CA PERE, JE VOUS EN SUPPLIE, LAISSEZ LA ! »
«  Alors quitte la. De suite. »

Il le relâcha, et retourna s'asseoir à son bureau, lui signifiant ainsi que la conversation était close. Alors qu'Akira ouvrait la porte pour partir, les jambes tremblantes, la voix de son père s'éleva une dernière fois.

«  Et n'essaye pas de lui envoyer quelque lettre que ce soit pour lui expliquer, ou la sentence sera la même. »

Il ne lui fallut qu'une minute pour monter dans sa chambre, préparer ses affaires, ouvrir son ordinateur et transférer une somme d'argent conséquente sur son compte. Il n'était pas stupide : après avoir vécu des années ainsi dans l'opulence, il savait très bien comment voler de l'argent à ses parents sans qu'ils s'en rendent compte. Il lui suffit ensuite de sortir de la maison, valise et sac en main, de prendre le premier ticket qu'il pouvait acheter – seul, dans un aéroport comme les autres. Pas de jet privé, pas de pilote personnel, rien de tout cela : un simple vol long courrier avec des passagers ordinaires, et une destination : la France.

Quelques heures plus tard, il atterrissait à Paris, lâché dans une ville où il ne connaissait rien, ou il n'était rien, avec sa valise à moitié vide, et son cœur brisé, mais léger. Il s'était libéré du plus grand obstacle de sa vie, même si le prix à payer équivalait à une partie de son âme.

Avec la somme d'argent qu'il avait, il put se payer une chambre de bonne : il voulait tout redémarrer à zéro. Il passa des auditions au conservatoire, et fut d'abord refusé. Il s'acheta un piano, et se mit à jouer dans la rue, et il comprit enfin ce qui lui manquait : l'émotion. Il se remit à composer, comme il le faisait pour So Yeon, et il eut du succès. Il repassa une audition, et il fut reçu. Il apprit à jouer de tous les instruments possibles et imaginables, car tout l'intéressait : les vents, les cordes, les percussions. Certains de ces instruments lui étaient plus familiers, d'autres moins. Il travaillait, le reste du temps, en tant que serveur. Il apprit à vivre comme une personne normale : il devait faire son marché, le week-end, comme tout le monde. Il visitait les musées, il marchait dans les rues, il ne buvait plus de champagne, plus de caviar, et il dut apprendre les choses évidentes de la vie : faire la cuisine, faire le ménage, faire la lessive, la vaisselle, repasser, parler aux gens de tous les jours, ne pas avoir ce qu'il voulait quand il le voulait, économiser, gérer son argent, payer le loyer. Il était presque heureux : il ne manquait qu'elle au tableau. Elle était comme la pièce manquante du puzzle, elle était comme l'engrenage qui empêchait la machine de fonctionner normalement. Elle lui manquait, chaque seconde, chaque minute, chaque jour qui passait, et il ne cessait de penser à elle. Il ne cessait de se dire qu'elle devait le détester, et qu'il avait perdu l'amour de sa vie. Mais il savait qu'il avait fait ce qu'il fallait.

Il commença à composer des musiques, à envoyer des maquettes pour la production de films et de séries : le succès arriva lentement. Les créations d'Akira avait quelque chose de très particulier : un univers à part qui le rendait unique, et qui faisait qu'on reconnaissait sa patte entre mille. Quelque chose de très hétéroclite, entre l'occident et l'orient. On l'engagea pour de grosse productions, il commença à se faire un nom et à vivre de sa passion. On parlait de lui sur les réseaux sociaux, il fut nominé dans plusieurs cérémonies, et de lent, le succès devint fulgurant. Son nom remonta jusqu'aux sphères d'orient, et on lui demanda de revenir en Corée pour participer à la production de dramas et de films, et pour composer des chansons pour des idoles, au sein de la Paradise Agency. D'abord indécis, il finit par accepter : il était temps qu'il fasse face à ses démons, ces démons qu'il avait réussi, à force de stratagème, à éviter. Il avait dû louvoyer entre les mailles du filet, car il savait que sa famille le recherchait.

Mais bien des choses avaient changé depuis son départ : ses cheveux avaient poussés, son visage s'était affiné, ses idées s'étaient éclaircies. Il était bien loin, l'adolescent sous le joug de la famille Jung. Il avait un métier, qu'il aimait par dessus tout, il avait un but, il avait une vie, une vraie. Il savait qu'il allait devoir affronter sa famille : ils allaient vouloir le récupérer. Les médias allaient vouloir comprendre – car il savait qu'étant fils d'une telle famille, il avait sûrement dû faire la une des journaux. Peu lui importait.

Mais une chose n'avait pas changé. Il avait vu de nombreuses femmes en France. Il en avait aimé beaucoup, le temps d'une nuit. Mais aucune n'avait pu combler le vide en lui, celui qui le hantait depuis qu'il avait disparu de la circulation. Il avait conservé son pouvoir de séduction, mais n'avait plus le désir ni la force d'en user depuis plusieurs mois. Peut-être était-elle en partie responsable de son retour en Corée : il ne supportait plus la vie sans elle. Il la suivait sur les réseaux sociaux, sans qu'elle le sache, il savait ce qu'elle était devenue, ce qu'elle représentait. Mais lui ne voyait que la jeune fille encore innocente, allongée près de lui, nue sous le drap, sa peau d'ivoire frappée par les premiers rayons du soleil alors qu'il déposait de doux baisers dans sa nuque. Il savait que rien n'était plus pareil. Mais il ne pouvait plus rester éloigné d'elle, son corps et son esprit hurlaient, criaient, rugissaient. Il avait besoin d'elle. Et il ne pourrait jamais cesser de l'aimer … Il lui avait promis.

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